Antoine Pol |
Quelques poèmes..... |
TON RIRETon rire est comme une musique Quand sur ta joue, ô mon aimée, Ton rire est la douce
lumière De la femme et de la jeunesse |
INVITATION A L’AMOURVous que j’aime, m’amie au sourire si tendre, Pour enchanter vos yeux j’aurai mille lumières Sous vos cheveux très fins, tout près de votre oreille, Mon cœur aura pour vous de nouvelles tendresses Et peut-être, laissant incliner votre tête, |
LE CANALLe canal fuit, tout droit, parmi les champs fauchés. Pipe aux dents, à l’arrière, un marinier goudronne La poupe rebondie. Au centre, la patronne Etend du linge blanc sur le grand mât couché. Avec le soir qui tombe, en estompant les lignes, Meurent à l’horizon les berges rectilignes. Tout près du bord, très las, s’efforce un vieux cheval. Et dans la vapeur grise et molle que distille L’eau glauque à l’odeur âcre et qui semble immobile, Une péniche va, lente, dans le canal. |
PAYSAGE DU NORDLa route, entre deux rangs de peupliers ou d’ormes,Allonge, dans le jour maussade de l’hiver, Son bas-côté boueux, ses vieux pavés difformes, Et son trottoir étroit poudré de mâchefer. Tous pareils, les champs bruns aux sillons uniformes S’étendent sans relief. A l’horizon couvert, Un four à coke ouvrant quatre gueules énormes Jette dans l’air fumeux une lueur d’enfer. Au lointain, un village et des corons de mine S’appuient contre un terris, sombre et maigre colline, Seul accident du sol qu’on puisse apercevoir. Et rigide au delà du tas croulant de schiste Un grand chevalement, clocher du pays noir, Découpe son carré d’acier sur le ciel triste. |