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Bouret

Étienne-Michel Bouret
(1709 - 1777)

et son épouse Marie Thérèse Tellez d’Acosta

Tellez d'Acosta

Bouret
Bouret

Étienne Michel Bouret est mentionné comme étant écuyer, né à Nantes en 1709, fils d’Etienne Bouret, bourgeois de Paris et Marie Anne Chopin de Montigny.
Certains ouvrages nous le présente comme un « ami de Voltaire et de Marmontel, ayant la faveur des ministres, l’amitié des favorites…. Ce qui lui valut une renommée devant laquelle pâlit celle de ses collègues. »
Il épouse en 1735 Marie Thérèse Tellez d’Acosta, fille d’un portugais, entrepreneur des vivres et protégé du marquis de Breteuil, Ministre de la guerre. Bouret avait rencontré son beau père alors qu’il se trouvait agréé dans la perception des impôts sur les étapes et voitures du sel du royaume, où il fit fortune.
Elle lui donna trois filles : Marie Antoinette Bouret (future Mme Philippe Charles Le gendre de Villemorien), Marie AdélaÏde Victoire Bouret (future Mme Charles Marin Delahaye), Thérèse Antoinette Bouret (épouse de Denis Philibert Thiroux de Montsauge).
Grâce à la protection du Duc de Choiseul, il fait rapidement son chemin. Il devint trésorier général de la Maison du Roi en 1738, puis Fermier Général au début des années 1740, et lieutenant général du gouvernement des villes et château de Corbeil en 1744. La même année, il approvisionne la Provence menacée de disette et recevra une médaille de reconnaissance.
Il est également administrateur général des Postes en 1752, avant d’être nommé secrétaire de la Chambre et du Cabinet du Roi en 1769.
On remarque par cette énumération de charges qu’il bénéficiait d’un certain crédit auprès du Roi, qui seul par sa volonté nommait ou non ses hommes.
Un événement important à mentionner, en 1750 il maria son frère François Bouret d’Erigny à Madeleine Poisson de Malvoisin, une cousine de la marquise de Pompadour, se qui concrétisa sa place de favoris de Louis XV. Dans les années qui suivirent, il introduisit Bouret d’Erigny et un autre frère, Antoine François Bouret de Valroche, à la Ferme générale.
Bouret atteint donc le sommet de la hiérarchie financière grâce aux recommandations et à la protection de Mme de Pompadour, qu’elle introduit dans le cercle du Roi. Mais la famille royale et les maîtresses ne sont pas seules à faciliter les carrières. Les ministres et les contrôleurs généraux ont également des obligés dans la Ferme Générale, pour Bouret, on citera Machaut d’Arnouville.
Ses frères :
• Antoine Bouret de Valroche, fermier général, possédait Croissy- Beaubourg, Torcy et Collégien.
• Augustin Bouret de Villaumont reprit à Etienne Michel Bouret sa charge de Trésorier du Roi en 1743 et épousa sa propre nièce Préaudeau.
• François Bouret d’Erigny épousa en 1750, en présence du Roi, à la chapelle royale de Meudon, une cousine de Mme de Pompadour, Madeleine Poisson de Malvoisin, et obtient à la Ferme générale le bail auquel venait de renoncer Helvetius.
Faisant figure d’une famille active, qui développe les spéculations à partir de la perception des impôts et revenus affermés par le roi, les Bouret illustrent bien un accès méthodique aux grandes entreprises (administration royale, fiscalité et finances).
Protégé dans sa jeunesse par Machault, ministre et contrôleur général des Finances, favorisé après la disgrâce de celui-là par Mme de Pompadour, Bouret, édifiant sa fortune et sachant en jouir, tel que Tocqué l’a peint dans son cabinet de travail, avenant, attentif, aimable, une lettre ouverte à la main.
De plus, sa belle soeur, Jeanne Thérèse, future épouse de Jean Baptiste Donatien de Rochambeau, permit à Etienne Michel Bouret de devenir le beau frère du« Commandant de l’armée auxiliaire de sa Majesté dans l’Amérique Septentrionale », membre de la Société militaire des Cincinnati.
Mais c’est sa passion de la construction, notamment du célèbre pavillon du Roi à Croix Fontaine, et surtout les spéculations immobilières auxquelles il se livra entre 1765 et 1773, rue du Faubourg Saint Honoré à Paris, qui finirent par le ruiner et l’endetter (à plus de 1 334 346 Livres), et l’entraîna certainement vers le suicide en 1777.

 

Pour en savoir plus, lire le livre
de Dominique Paladilhe

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